26 août 2008
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10:59
suite n°9
Je court voir l'assistante sociale à son bureau, heureusement que c'est un jour de permanence.
J'arrive tout éssouflée, je n'arrive pas à reprendre mon souffle tellement je suis énervée. Madame Saladin me donne les coordonnées pour aller voir Jean-Paul.
Je rentre à la maison avec beaucoup de tristesse, ne pouvant rien faire de plus.
Le Mercredi 11 Novembre me permet de réfléchir.
Le Jeudi 12 Novembre je pars voir Jean-Paul à Toulouse.
La prison de Toulouse est pourrie ils sont 8 par cellule et ils n'ont même pas la télévision. Par contre pour donner bonne impression les parloirs sont tous neufs.
Jean-Paul est resté qu'une semaine à Toulouse. Il est transféré à Rodez.
Avec l'assistante sociale je constitue un dossier pour essayer de rapprocher Jean-Paul de Montpellier.
Je demande donc à mon médecin de me rédiger une attestation comme quoi je suis dialysée et que je ne peux pas me déplacer facilement ; et j'écris une lettre au Directeur Régional des Services pénitentiaires.
Dans le mois de Novembre je téléphone à maman pour lui dire que Jean-Paul a été appelé pour faire ses 3 jours
pour l'armée. Maman n'en crois pas un mot, elle croit que J-P à fait une bétise. J'ai été obligé de lui dire, je supportais plus cette situation les mensonges.
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22 juillet 2008
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Suite n°8
Aujourd'hui lundi 28 Septembre 1987, je me suis mise à écrire après la dialyse il est 1H15 du matin.
Depuis quelques jours il y a du nouveau pour moi et Jean-Paul.
Samedi Jean-Paul a signé des documents, ainsi que ceux , qui sont impliqués dans l'affaire ( pascal, paul ).
Il sait maintenant quand sera le jugement ( les documents etaient la confirmation de la date du jugement ).
D'après lui le jugement sera à 14 heures le mercredi 7 Octobre 87.
Maintenant pour moi, demain Mardi 29 Septembre 87 je vais signer mon dossier au bureau du personnel, normalement je commence à travailler le 1er Octobre.
Pour moi c'est la première fois que je vais travailler dans une école supérieure d'agronomie.
Samedi je suis sortie avec mes amies ( Juliette et Lucienne ).
Le 1er Octobre je commence à travailler. Le mois passe, je vais voir J-p comme d'habitude trois fois par semaine au parloir.
Monsieur Domeizel l'assureur me propose du travail. Quelques heures de ménage chez une dame. Je les prend.
Je fais donc 4 heures de menage par semaine chez Monsieur et Madame Jolivet qui ont deux filles.
Madame Jolivet est rédactrice en chef dans un magazine "le Bouvino " et Monsieur Jolivet est assureur.
Je reconnais que depuis que j'ai trouvé ces deux travails le temps et les semaines passent plus vite.
Mardi 10 Novembre 87
Je me pointe à mon parloir fixe comme d'habitude, le gardien me dit que Jean-Paul a été transféré à Toulouse.
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4 juillet 2008
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11:44
suite n° 7
Il va falloir que je prenne des décisions pour mon avenir. Chercher un emploi devient une évidence.
Mercredi 16 Septembre 1987
Je me suis levée de bonheur ce matin. En revenant de sortir le chien Saky, j'entend le téléphone sonner.
Zut ! la sonnerie du téléphone c'est arrêtée.
J'appelle l'E.N.S.A. au téléphone. En effet c'est eux qui venaient de m'appeler. Il est environ 11 heure. Le chef du personnel me convoque. Je pars avec ma voiture.
Après une longue discussion, je dois lui rapporter des phot. ocopies de documents dans l'après midi. Pour l'emploi, le chef du personnel m'a dit que on m'appelera. Mais je ne perd pas confiance, je continue à chercher du travail, car il ne faut pas s'arrêter à une offre.
Jeudi 17 Septembre 1987
Ce matin je suis allée voir Jean-paul, enfin plutôt prendre l'inscription pour le voir l'après midi. Il m'a dit qu'il a signé des papiers au sujet de l'enquête. L'instruction serait finie. Il avait l'air content aujourd'hui. Ensuite je suis allée à la poste pour lui envoyer un mandat carte de 150 Francs. Comme il était très tôt dans l'après midi, j'ai été faire un tour du côté des magasins de vêtements. Voilà, en rentrant j'ai lavé mon linge et celui de Jean-paul et j'ai regardé la télévision pour finir la soirée.
Le temps passe vite quand on se balade à droite et à gauche.
Maman m'a téléphoné dans la soirée entre 21 H et 22 H. A chaque fois qu'elle me demande des nouvelles de J-P, je suis obligée de mentir. Je lui dit qu'il dort.
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4 juin 2008
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12:23
Suite n°6
Il apprit qu'il serait peut être jugé au début Septembre. Moi personnellement mon instinct me disait que c'était trop facile pour que cela s'arrête ici. En effet debut Septembre il n'y a rien eu. Nous sommes mi-septembre maintenant, on lui à fait signer des papiers comme quoi l'instruction est finie. D'après lui, le jugement est proche.
Mais moi dans tout çà, le jugement c'est une épreuve à passer. J'ai peur du verdict, je n'ose en parler, y penser, j'ai peur de la réponse.
Si il prend plusieurs mois, encore n'oublions pas que nous sommes en Septembre et que Noël est dans 3 mois et demie ; et moi j'ai encore un gros problème à résoudre car mes parents ne sont pas au courant. Depuis 5 mois je leurs cache la vérité. Mais si Jean-paul ne sort pas avant Noël, je vais être obligée de trouver une solution. Tous les ans à Noël nous allions chez les parents.
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5 mai 2008
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suite n°5
Dans le premier mois le medecin m'apprend qu'il faudra m'opérer pour les glandes thyroïdes, mon calcium est trop haut. Je tombe en larmes devant les personnes qui dialysent avec moi.
Au début Corinne et Laurent m'avaient conseillé mâitre Varou comme avocat.
Cela faisait 3 mois que Jean-paul etait en prison, l'avocat n'était toujours pas venu le voir ; Alors l'assistante sociale qui s'occupe des détenus donne un avertissement à l'avocat. Que si il ne venait pas, Jean-paul en changerait.
N'étant pas venu le dossier fut transmis à un avocat d'office. Mais tout ceci prend énormement de temps. En attendant celui qui est en prison se morfond.
Quand c'était maître Varou qui s'occupait de l'affaire, un psychiatre est venu voir Jean-paul pour lui poser des questions sur son enfance, ses parents etc ... Avant qu'il remettre son rapport, il fallut plus d'un mois. C'était dans le mois de juillet environ. Ensuite il passa devant le juge d'instruction à la fin du mois d'Aout.
C'est à ce moment là qu'il appris que le rapport du psychiatre disait qu'il était simple d'esprit et qu'il n'etait pas un danger pour la société. Au debut maître Varou m'avait dit que si le rapport concluait ce que je viens de dire au dessus, il avait plus de chance de sortir de prison.
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22 avril 2008
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11:26
suite n°4
Je vous explique le fonctionnement. D'abord vous venez le matin pour l'inscription de l'après midi ; vous donnez votre carte d'identité et le nom du détenu. Il vous donne l'heure pour le voir.
L'après midi, nous passons par groupe de dix . Ils appellent le nom du détenu. Vous rentrez, et là ils vous passent un détecteur sur vous pour verifier si vous ne faîtes pas passer quelque chose ( surtout des objets en fer ou metalliques ) .
Autrement les détenus peuvent reçevoir de l'argent que par mandat(carte). Nous pouvons leurs apporter que des vêtements. Avec l'argent qu'ils reçoivent de leur famille " ils cantinent ", ils achètent à l'interieur de la prison ( des cigarettes, la lessive, parfum et nécessaire de toilette, dentifrice, brosse à dent etc...).
Le mercredi je vois mon médecin à la dialyse et je lui explique, car je ne tiens plus, je suis capable de faire une bêtise. Il me donne des calmants (3 fois par jour) et des comprimés pour dormir la nuit.
Les jours de parloirs je passe chez Corinne et Laurent pour me remonter le moral.
Je me pose des questions sans arrêt. Maintenant je suis seule, je dois faire face à toutes les situations qui se presentent.
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15 avril 2008
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11:51
suite n°3
4 MAI
Lundi je téléphone au patron de Jean-paul pour lui raconter. Ensuite je pars au Palais de justice pour essayer d'avoir un parloir (droit de visite) je passe de bureau en bureau. Heureusement le permis est accepté. Il y a que
ça pour me sauver, à tout prix pouvoir l'approcher. Nous avons droit à le voir trois fois par semaine, le mardi, le jeudi et le samedi. Une demi-heure à chaque fois.
Le matin je me présente à la maison d'arrêt. Le permis de visite n'est pas arrivé. Les policiers me disent d'attendre
jusqu'à 11H30. Je le vois que l'après midi.
La prison est sinistre. Pour la première fois je met les pieds dans une prison. La Maison d'arrêt de Montpellier est très ancienne.
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5 avril 2008
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suite n°2
Le lendemain matin je téléphone à Lunel. Les policiers me disent qu'il est à la maison d'arrêt de Montpellier.
Je suis en larmes. Je m'effondre. Pour finir ils me disent aussi avec aucune délicatesse qu'il peut être jugé maintenant ou bien dans six mois.
Pour moi la vie n'a plus de sens. Samedi matin, je me reprend, je téléphone à ceux qui nous ont vendu la voiture R8( car elle est restée devant le poste de police). Je leurs explique pour Jean-paul et je leurs demande de me ramener la voiture au garage en échange je paye la somme dû pour la Renaut 8.
OUI je ne pouvais pas conduire la voiture de Jean-paul, car n'étant pas très grande et le siège ne pouvant être avancé; en plus un ancien modèle, je n'avais jamais conduit une voiture de Rallye.
Le soir ils m'invitent à dîner.
Je ne me rappelle pas de dimanche. Les premiers mois ont été pénible pour moi. Je pleure presque tous les jours.
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31 mars 2008
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1er Mai 1987
Jean-paul travail depuis 2 mois chez Monsieur Chaler. Au mois d'Avril il s'achète une Renaut 8 montée en
Gordini. 9000 Francs.
Vendredi 1er Mai nous sommes convoqués au commisariat de police à 9H30. Nous y allons avec le chien
Sacky et la Renaut 8.
Ils veuleut nous voir soit disant pour avoir des renseignements sur Paul (meilleur copain de Jean-paul ).
Les policiers de Lunel nous interrogent l'un après l'autre mais pas ensemble.
Mon instinct me dit que quelque chose ne va pas.
Jean-paul reste au poste de police. Moi ils emmènent à la maison pour perquisitionner. Pour moi c'est un
cauchemar qui commence. Ils fouillent partout , me demande les papiers de ma chaîne Hifi et de la télévision.
Ils me menacent. Ils me ramènent au poste de police.
J'apprend que Jean-paul est en garde à vue.
Je ne peux pas ramener sa voiture. Sacky et moi rentront à pieds. J'arrive à la maison à 14H30.
Nous avons marchès, marchés. Je n'ai toujours pas réagi à ce qu'il m'arrive.
Pour un 1er Mai c'est réussi : Le muguet porte bonheur, je crois que jean-paul aurai dû m'en acheter un brun.
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